L’exposition Plug-in II articule des œuvres de Saâdane Afif et Guillaume Janot, Joseph Beuys, Michel Blazy, César, Trisha Donnelly, Frédéric Fourcaud, Thierry Girard, Jim Isermann, Frédéric Lormeau, Anita Molinero, Regina Möller, Tania Mouraud, Vladimir Nikolic, Romain Pellas, Emilie Perotto, Roman Signer, Julia Wachtel avec un drapeau de la Résistance, des herminettes de tonnellerie, un costume d’enfant, deux coiffes féminines restaurées dans leur boîte de polypropylène neutre et bien d’autres objets majoritairement sortis des réserves du musée à cette occasion.

Cette exposition s’inscrit dans le cadre d’un partenariat initié en 2010 entre le FRAC Poitou-Charentes et le Musée de l’île d’Oléron.

L’île d’Oléron a été le lieu d’implantation de très nombreuses colonies de vacances. Dès 1910 à Domino, un camp de vacances est organisé chaque été, par la Fédération des Etudiants chrétiens pour les lycéens et étudiants. Le mouvement catholique suivra rapidement cette initiative. L’idée d’entreprendre d’organiser des colonies de vacances est ensuite décidée dans l’Entre-deux-guerres par des associations comme L’Enfance Coopérative, La Mutuelle Charentaise Laïque des Colonies de Vacances…, des municipalités, notamment socialistes et communistes (Bobigny, Bagnolet, Limoges, Saint-Junien…), des paroisses puis après la Seconde Guerre mondiale par des comités d’entreprises (Thomson Houston…).

L’exposition retrace la naissance et l’âge d’or de ces colonies puis aborde la vie à la colonie, l’architecture des bâtiments, le temps des reconversions. Les colonies de vacances ne se résument pas au simple mythe caricaturé de la chanson de Pierre Perret. Elles sont le souvenir nostalgique de millions de Français qui, en un siècle et demi sont partis prendre l’air.

L’exposition « Un tout petit monde » invite à l’échange autour des questions d’identités, de cultures et de territoires. Elle regroupe onze œuvres de la collection du Fonds Régional d’Art Contemporain Poitou-Charentes évoquant les thèmes de la transmission, de l’interprétation, de l’individuation, de la revendication.

La collaboration inédite entre le Musée de l’île d’Oléron et le FRAC Poitou-Charentes, dont l’exposition « Un tout petit monde » est le premier fruit, résulte de la volonté du musée de proposer à son public un accès à l’art contemporain tout en enrichissant, par les œuvres, des problématiques qui lui sont propres. Répondant avec enthousiasme à cette sollicitation, le FRAC a confronté sa collection à l’axe thématique retenu et opéré un choix d’œuvres de sa collection constitué aussi bien de pièces emblématiques que d’œuvres de jeunes artistes tout récemment acquises.

Qu’elles nous transportent en Arménie avec Karen Andreassian ou à la frontière Israélo-Libanaise avec Ilana Salama Ortar, qu’elles nous campent dans notre hic et nunc comme le son de la cloche de Trisha Donnelly ou nous donnent à danser avec l’étrange étranger rencontré par Jean-Charles Hue, qu’elles nous parlent de transmission et de filiation comme l’attendrissant portrait de famille d’Alain Séchas, les anciens combattants d’Eric Poitevin ou les promenades filmées d’Akram Zaatari, qu’elles évoquent l’oppression et la revendication des peuples tibétain avec Bruno Serralongue ou afro-caribéen avec Bruno Peinado, qu’elles rêvent d’une Terre sans nation et de sociétés plus respectueuses des individus avec Fayçal Baghriche et Claude Lévêque, les œuvres relient chacun d’entre nous à cette humanité intemporelle qui partage tant bien que mal un tout petit monde.